Richard Forest

Apprentissage, pratique musicale et processus de création. (texte principalement issu de l’entrevue vidéo ci-dessous)

Richard Forest est né à Montréal en 1957. Sa mère venait de Lanaudière. C’est dans cette région qu’il a entendu pour la première fois des violoneux, et qu’il s’est mis à taper du pied et à jouer des cuillères. Deux de ses oncles violoneux l’ont grandement marqué dans son enfance.

C’est au Cégep que Richard a commencé à jouer après avoir vu le groupe la Bardasse. Sa sœur voulait aussi jouer du violon. Ils sont donc partis ensemble pour acheter un violon à 50$ sur la rue Mont-Royal (Montréal), puisqu’ils habitaient au coin des rues Christophe-Colomb et Marie-Anne.

Sa mère lui a alors donné des bases musicales : comment accorder son violon, comment utiliser l’archet, et lui a enseigné sa première pièce, Le Reel de Québec, qui correspond au Reel de Limoilou de Joseph Allard.

En 1974, lors de la montée du mouvement nationaliste, Richard a joué pour la première fois en public au parc Lafontaine, après s’être rendu à une Veillée à Jean-Baptiste à l’ancienne Palestre nationale (Pavillon Latourelle). À la suite de cela, il a commencé à jouer pour la troupe de danse Les Tournesols de Ville LaSalle.

N’ayant pas eu de mentor particulier, il s’est forgé son style à lui, de manière individuelle. Il fut cependant très influencé par la danse, et particulièrement par l’accompagnement des troupes de danse.

Richard Forest définit son style comme swignant, puisqu’il met beaucoup d’accent sur le contretemps. Ce n’est, selon lui, pas un style particulièrement chantant, qu’il situe entre celui de Joseph Allard et de Joe Bouchard.

 

Le compositeur Richard Forest

Richard Forest a composé plusieurs pièces pour la danse, entre autres pour le groupe Rapetipetam de Pierre Chartrand. Il a aussi enregistré plusieurs pièces pour le disque Domino, un groupe qui a joué beaucoup pour les veillées de danse au Québec et aux États-Unis. L’accordéoniste Sabin Jacques fut l’un de ses collaborateurs assidus (groupe Domino). Ils ont beaucoup joué ensemble et travaillé conjointement sur les compositions de Richard.

Richard Forest a composé environ 75 pièces, et en a enregistré environ la moitié.

Certaines de ses compositions sont très connues, comme les reels de Montebello et de Mattawa. Cette dernière est d’ailleurs la première pièce qu’il ait créée. Il affectionne également certaines de ses compositions moins connues, comme Le Mécanicien par exemple.

Ses compositions sont souvent en Si mineur ou en Ré. Il aimerait composer dans d’autres tonalités, mais il trouve cela plus difficile.

Il considère que ses compositions ont un style bien reconnaissable, qui lui est assez unique et apprécié.

Ayant fréquemment joué avec des accordéonistes, il a beaucoup composé en tenant compte des possibilités de cet instrument diatonique à une rangée.

Richard Forest trouve plaisant de composer, c’est comme de faire une peinture dit-il. Le plus dur est de trouver la deuxième partie, ajoute-t-il.

Il affectionne particulièrement les shuffles qu’il essaie toujours de mettre quelque part dans ses compositions.

Enregistrements

Domino, 1997

Hommage à Alfred Montmarquette 1871-1944, Transit (8), 1995

Musiques du Québec, groupe Domino, 1998

Sur La Root, avec Alain Châtry. L’Autre Distribution AC0357, 2000

Quiquequoidontoù? — avec le groupe Réveillons! Roues Et Archets RA 003, 2003

Festival International des arts traditionnels de Québec (FIAT) – Enregistrement En Spectacle (1990 – 2001), Scorbut Disques + Records SCOR-5, 2004

Malbrough n’est pas mort — avec le groupe Réveillons! Roues Et Archets RA 013, 2008

Par un Dimanche au soir – participation à une compilation, « Le Set aux Soucy » Folquébec FOLQ2008 , 2008

Pris au jeu, groupe Domino, 2003

Entretien avec Richard Forest